Manoir, la Hunaudais (Le Châtellier)
— Le Châtellier (Ille-et-Vilaine)
📝 Description
Manoir Ce site patrimonial est un élément du patrimoine breton situé en milieu isolé à Le Châtellier. Son origine remonte aux périodes suivantes : 15e siècle ; 16e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle, 1400, 1724. Historique : La Hunaudais fait partie des anciens manoirs qui se trouvaient sur le territoire de la commune du Châtellier, de nombreuses familles en ont été propriétaires au fil des siècles. Ce manoir existe depuis le début du 15e siècle, il appartenait en effet en 1430 à Jeanne Labbé, veuve de Colin le Bateur, seigneur du Haut-Châtellier. En 1520, La Hunaudais passe par alliance aux Tuffin, seigneurs de la Rouërie ; en 1548, le manoir appartenait aux Courtois, seigneurs de Saint-Germain. A la fin du 16e siècle, la famille de Romilley était propriétaire de la Hunaudais. En 1673, la Hunaudais passe par succession aux de la Sauldraye et par alliance aux du Pontavice en 1730. En 1742, la famille Gandon le vend à Françoise Dubois, femme de Julien Goret seigneur de la Mesengère. Les éléments d'origine conservés (porte en plein cintre, charpente...) sur l'ancien logis manorial tendent à prouver que le bâtiment aurait été construit à la fin du 16e siècle, à l'époque où la famille de Romilley en était propriétaire. En 1588, François de Romilley, écuyer, sieur de la Hunaudais rendit foi et hommage à son suzerain, le baron de Fougères, pour les terres et maisons nobles possédées au Châtellier. Ce sont sans doute les armes de cette famille qui étaient apposées sur l'écu aujourd'hui lisse qui surmonte la porte en plein cintre de la façade. Les importants remaniements subis par le bâtiment rendent son interprétation très difficile. En effet les baies d'origine de la façade Est, particulièrement la porte en plein cintre attestent d'une construction de la fin du 16e ou du début du 17e siècle. Pourtant, dans le bâtiment, il subsiste des éléments plus anciens comme par exemple une ferme de charpente. La forme et le décor de cette ferme de charpente semblent plutôt la faire remonter au 15e siècle. De plus, le fait que cette charpente soit décorée (poinçon sculpté) semble attester de l'existence d'une ancienne salle basse sous charpente dans ce manoir. Le décalage de niveau qui existe entre les baies de la partie sud et de la partie nord de l'étage pourrait s'expliquer par l'existence d'une ancienne salle basse directement sous la charpente.La présence d'un jour au-dessus de la porte en plein cintre en façade est témoigne de l'existence d'un escalier à cet emplacement. Les jours de ce type étaient en effet destinés à éclairer la montée de l'escalier. Les cheminées d'origine du logis ont toutes disparu ; il existait une cheminée au rez-de-chaussée, sur le pignon sud ainsi qu'une seconde sur le mur de refend central donnant dans la pièce nord de l'étage.Au nord, un autre bâtiment a été accolé par la suite. Au vu de ses caractéristiques architecturales, ce dernier date probablement de la fin du 17e siècle ou bien du début du 18e siècle.En 1833, lors de la réalisation du premier cadastre communal, en plus du logis situé à l'ouest de la cour, il existait un autre bâtiment de dimensions importantes au nord ainsi que deux bâtiments de tailles plus réduites à l'est (dont l'un présentait un plan en "L") et un fournil au nord-est de la cour. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet