Moulin à blé, puis usine métallurgique dite forges de Martigné, actuellement minoterie dite les Grands Moulins, la Forge (Martigné-Ferchaud)
minoterie dite à l'américaine de plan allongé comptant au moins deux étages carrés (type D1) — Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine)
📝 Description
Ce site patrimonial est un minoterie dite à l'américaine de plan allongé comptant au moins deux étages carrés (type D1) situé en milieu en écart à Martigné-Ferchaud. Son origine remonte aux périodes suivantes : 3e quart 17e siècle, 1650, 1674. Historique : Les forges de Martigné sont créées en 1672 sur le site des grands moulins, par René Saget de la Jonchère, maître de forge à la Hunaudière, près de Châteaubriant (44). Vers 1730, les forges sont l'une des plus modernes de Bretagne, ce qui leur vaut une parution, en 1735, dans l'ouvrage sur la Bretagne réalisé par le président de Robien pour illustrer le travail du fer. En 1736, une importante inondation la dévaste. Jusqu'au XIXe siècle, l'établissement reste la propriété indivise des héritiers Saget. L'usine, fidèle à la méthode wallonne, comprend un haut fourneau, une forge qui contient deux foyers d'affinerie, un feu de chaufferie et une fenderie. En 1810, le haut fourneau produit, dans une année moyenne, 4200 q de fonte sous forme de gueuses et de gros marteaux. La forge n'est active que durant six mois de l'année environ. L'activité de l'affinerie et de la chaufferie, à peu près de même durée, produit 2750 q de fer. Les forges sont alimentées par du minerai qui provient de la commune de Rougé (44) et tirent leur combustible des forêts environnantes. Par manque de bénéfice, la fabrication de fer forgé est arrêtée en 1843. La forge est démolie, seul le haut fourneau restant actif. Il en découle une augmentation de la production de fonte en raison du transfert du charbon de bois initialement consommé dans les feux d'affinerie et de chaufferie vers l'unique fusion du minerai de fer. La production de fonte, qui passe ainsi à 8000 q en 1843, est vendue pour l'essentiel aux forges à l'anglaise de Basse-Indre (44). En 1844, A. Garnier devient propriétaire. En 1857, il fait construire un second haut fourneau à la sortie du bourg qui fonctionnera dans les mêmes conditions que l'ancien. A partir de 1860 environ, les hauts fourneaux fonctionnent par intermittence avant de s'éteindre. En 1886, une importante minoterie, toujours active, succède à l'activité métallurgique.En 1810, la forge emploie quarante-cinq personnes. Ce site fait partie de l’inventaire du patrimoine breton. Voir le dossier complet